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OMC "Pas de concessions à faire maintenant au Mercosur"

PARIS, 10 sept 2004 - Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a estimé jeudi qu'il n'y "a pas de concessions à faire maintenant au Mercosur si on veut rester ferme à Genève dans les négociations multilatérales à l'OMC".

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"Tout ce qui sera concédé au Mercosur dans le cadre de la négociation bilatérale (avec l'Union Européenne, ndlr) sera réclamé par les autres pays", a déclaré le président du principal syndicat agricole français, lors d'une conférence de presse. Pour M. Lemétayer "il faut d'abord boucler les négociations à l'OMC et non l'inverse".

L'Union européenne ne signera pas "à n'importe quel prix" un accord de libre échange avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) en octobre prochain, avait averti dimanche le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler. "Nous ne devrions pas donner l'impression que nous sommes prêts à conclure ces négociations à n'importe quel prix en octobre. Si la substance n'est pas là, alors il n'y aura pas d'accord, c'est très clair", avait-t-il déclaré avant une réunion des ministres européens de l'Agriculture à Noordwijk (Pays-Bas).

Le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) et l'UE ont prévu de boucler leurs négociations pour le 31 octobre mais les discussions, qui doivent reprendre au niveau technique la semaine du 13 septembre à Bruxelles, sont dans l'impasse depuis l'échec d'une réunion mi-août à Brasilia. Le chef négociateur brésilien Regis Arslanian a affirmé mardi que le Mercosur attendait un signe des Européens, et réclamé une amélioration "substantielle" de l'offre de l'UE en matière agricole, ce que Bruxelles n'envisage pas sans contreparties. S'il voit le jour, un accord UE-Mercosur donnerait naissance à la plus vaste zone de libre échange au monde.


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